Avec LFI, le pire est toujours sûr, le RN peut lui dire merci

De cette journée de rentrée parlementaire au lendemain du massacre terroriste commis par le Hamas en Israël, qua faut-il retenir de pire ? J'hésite tant la journée est affreusement riche de postures, d'impostures, de traînées de haine qui donnent une fois de plus la nausée.

Le plus symbolique tient sans doute dans le refus (filmé, qui restera donc dans l'histoire) du groupe LFI à l'Assemblée nationale d'applaudir en prolongement de l'hommage rendu aux victimes des terroristes. Pire qu'une gifle à toutes les victimes et leurs proches, un aveu. A vomir. L'aveu du soutien implicite au Hamas. Comme l'a admirablement dit Anne Sinclair, invitée de C A vous : les élus LFI se définissent par leurs actes.

Quand Mathilde Panot, dont on se demande bien ce qu'elle a retenu de l'enseignement qu'elle a reçu à Science Po Nancy, refuse de reconnaître le Hamas comme organisation terroriste, et évoque, dans un délire sémantique poisseux, " la branche armée du Hamas qui a commis des crimes de guerre (NDR : non, sans blague ?), et envoie balader un journaliste qui posait la bonne question, précise, ajustée sur le caractère terroriste du Hamas, puis quitte piteusement son pupitre,  comme dans une fuite révélatrice d'un positionnement indéfendable.

Pas au moins d'émouvoir outre mesure les responsables du PS. Passons sur Olivier Faure, aussi transparent que d'habitude. Retenons la déclaration de Boris Vallaud, " on va rester évidemment dans la Nupes". Evidemment, naturellement. Mais quel autre motif pourrait bien provoquer la rupture définitive, salutaire, digne, responsable, républicaine que ce qui s'est passé en Israël ? On se le demande.

Depuis un certain temps, on savait que LFI sentait passablement le soufre. Depuis ce week-end, on a acquis la forte certitude que le pire est toujours sûr avec LFI. Mais cette attitude peut-elle rester indéfiniment impunie ? Le garde des Sceaux a rappelé à juste titre que certaines déclarations tombent sous le coup de la loi. Le jeune Boyard, le pire de la bande, sera-t-il concerné ?

LFI aura presque réussi le coup de faire oublier le passé (et encore bien présent en coulisse) antisémite du RN. Qui peut lui dire merci.

Philippe RIVET