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Diagonales de l'actu

Confinement Jour 48

4 Mai 2020 , Rédigé par Philippe Rivet

Confinement Jour 48

Confinement Jour 48. Une éternité. Pas eu le temps d'apprécier le début du 49e. Pourtant, c'est pour notre bien que nous sommes confinés ! On oublie juste de nous dire, qu'à défaut d'autres outils (masques, tests, enquêtes épidémiologiques), il n'y avait plus guère que le confinement pour nous protéger du coronavirus. Même si le lieu le plus fort de contagion semble être...la famille.

Notre liberté individuelle a déjà pris une sacrée claque. Ce n'est pas fini. Même si le Conseil d'Etat a émis quelques prudentes réserves, on aura droit à une surveillance par les brigades sanitaires. Et un fichage, dont on ne sait trop ce qu'il pourra advenir après la crise sanitaire. Conservé ? Réutilisé officiellement à des fins de recherche ? Connecté à un autre fichier, et forcément pour notre bien ? En clair, c'est fichés ou fichus.

" Une polémique débile", selon Michel-Edouard Leclerc, réagissant avec sa délicatesse habituelle aux interrogations des ordres professionnels de santé sur les possibles stocks cachés de masques par la grande distribution. Je me demande pour ma part si ce n'est pas l'épicier breton  qui ne nous prendrait pas pour des débiles.  Pas le seul. Ses petits camarades, plus policés, ne sont pas en reste.

Car on voit bien d'ici l'opération : vendus à maxi 95 cts, alors que le prix coûtant est de 54 cts, la grande distrib se prend un petit bénéf en passant. L'histoire ne dit pas non plus si elle ne va profiter discrétos d'augmenter les tarifs de ses produits alimentaires et autres. Juste un centime par ci par là. Mais au final, c'est bien connu, les petits rus font les grandes rivières. Même de moyennes rivières, cela pourrait aller avec ce qu'ils ont économisé en primes non versées ,et en matériels de protection non fournis au début de la crise.

Les masques, pourtant instruments de santé publique, réduits à de vulgaires objets de consommation. Un comble. L'Etat si prompt à réquisitionner en loucedé quand ça l'arrange, n'a manifestement pas prévu de solliciter la grande distribution pour ce qui serait alors une grande cause nationale.

Promis, juré, craché, le gouvernement s'engage à alléger la responsabilité pénale des maires en cas de pépin sanitaire. Mais, en creusant un peu, l'intention est-elle si louable qu'elle y paraît ? La responsabilité pénale va de pair avec la responsabilité politique. Diluer la première revient à faire démonétiser la seconde alors que 5000 communes, représentant 80% de la population, sont encore en campagne électorale. Mais on n'est plus à une fausse bonne idée près, n'est-ce pas ?

Prenez l'école : Au moins 54 pages à connaître par coeur, les plus consciencieux (qui ont dû intégrer les pages de garde) disent même 63. Le guide sanitaire à appliquer à la lettre à compter du 11 mai dans les écoles. Mais quel est le technocrate qui a réussi à pondre un tel document ?  Une vraie notice d'équipement électroménager ou de meuble à monter, autrement dit incompréhensible, inapplicable.

Même le Premier ministre ne l 'a pas intégré, ou l'a déjà modifié par pragmatisme : devant le Sénat, il a indiqué que le port du masque serait obligatoire pour les collégiens où la distanciation sociale risque de ne pas s'appliquer.  Le port du masque en classe n'est pas prévu dans le protocole initial. Déjà que l'oral n'avait pas trop la cote à l'école... Quant à l'écrit, l'obligation de changer de stylo tous les jours et/ou de le nettoyer, c'est pas gagné...

J'avais presque la larme à l'oeil quand j'ai entendu le plaidoyer du PM pour le retour à l'école. Plus social tu mourais.  Qui ne pourrait être d'accord pour sauver un maximum de décrocheurs et refaire démarrer au plus vite l'économie ? Sauf que le " en même temps" ne se décrète pas et se heurte très vite à la réalité têtue.

L'habillage fait long feu. Les petits ne peuvent se garder tout seuls à la maison, à la différence des plus grands (en principe), il faut les mettre en garderie pour renvoyer les parents au turbin. L'ai-je bien résumé ? Moi qui pensais naïvement que c'était caricatural de l'imaginer, je finis par me demander, une fois de plus, si la réalité ne dépasse pas la caricature. Non, ce n'est pas possible....

Eh bien si, avec le site gouvernemental censé faire la chasse aux fake news. En mettant les " bons articles".  Sibeth Ndiaye n'était pas disponible pour répondre au journaliste de la 5 sur le sujet. Qui agace toute une profession, dont une grosse trentaine de sociétés de journalistes.  Va falloir qu'on leur explique, une nouvelle fois, que l'info et la com' ce n'est pas la même chose... Allez peine perdu.e. Peyrefitte sors de ce corps.

A demain. Peut-être.

Philippe RIVET

 

 

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