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Diagonales de l'actu

Confinement jour 20 lettre ouverte au directeur de l’ARS Grand Est : j’assume ma question, assumez votre réponse

6 Avril 2020 , Rédigé par Philippe Rivet

Confinement jour 20  lettre ouverte au directeur de l’ARS Grand Est : j’assume ma question, assumez votre réponse

Je ne pensais pas être contraint de modifier l'ordonnancement de mon blog du confinement JOUR 20. Mais cela s'impose. Voici pourquoi. Sous forme de lettre ouverte à Christophe Lannelongue, directeur général de l'ARS Grand Est.

 

Ne pas s’assumer consiste à rejeter la faute sur les autres en leur reprochant ses propres turpitudes, en les salissant pour masquer ses maladresses et sa couardise. C’est tout simplement la méthode utilisée par Christophe Lannelongue, directeur de l’Agence régionale de santé du Grand Est à mon encontre, en pleurnichant son ressentiment dans une interview accordée à un média concurrent de celui qui m’emploie. 

 

Si je prends la plume, c’est à titre personnel, et non purement professionnel. Mon journal par la plume de son rédacteur en chef  m’a apporté son soutien plein et entier.  Mais ce que j’écris ici engage ma personne et non mon titre. Et si je le fais, c’est parce que je suis atteint dans mon honneur par les propos tenus sans la moindre retenue par ce haut fonctionnaire,  qui ne peut pourtant ignorer, compte tenu de sa longue carrière,  l’obligation de réserve à laquelle tout fonctionnaire est astreint. Non seulement il la bafoue allègrement, mais c’est son affaire, et de surcroît, il porte atteinte sans vergogne à mon honorabilité personnelle et professionnelle. Et là, c’est la mienne.

 

Je passe sur la confraternité défaillante du support qui accueille les propos.  L’usage (je n'ose même pas dire l’éthique) veut qu’un média s’abstienne de rebondir sur une polémique concernant un autre titre. Ou au minimum gère, ce qui est la base du métier, le contradictoire, autrement dit, vérifie l’info avant de la publier.

 

Mais les propos teintés de ressentiment et d’une aigreur infantile digne d’une cour de récré maternelle,  sur fond de théorie du complot,  suscitent l’indignation de nombreux confrères qui me le font savoir. Ce qui me rassure, la confraternité n’est pas qu’un vain mot malmené.

 

Que M. Lannelongue arrête tout simplement de se poser en victime d’un complot imaginaire ou d’un piège préparé en amont avec des syndicalistes et des politiques. M. Lannelongue ne me connaît pas, ne sait rien de mes méthodes de travail. Mais se permet néanmoins de me mettre en cause.

 

Non, M. Lannelongue, je ne vous ai pas piégé, un pistolet sur la tempe dans un recoin de votre lieu de confinement parisien. Oui, M. Lannelongue, j’ai profité de l’ouverture faite en introduction par Madame la préfète sur l’après-confinement, pour vous poser une question aussi claire que légitime,  qui était de savoir si vous conserviez la même trajectoire sur le Copermo du CHRU de Nancy (1) C’était ma question. Vous avez livré votre réponse, publique, dans le cadre d’une  conférence de presse audio. 

 

J’assume ma question, assumez votre réponse.  Je dois bien avouer que votre réponse a suscité chez moi de l’étonnement. Mais c’était votre réponse.  J’ai pour habitude d’assumer mes écrits, tous mes écrits. En 40 ans de métier,  j’ai affronté, vécu, des différends, des conflits, des périodes rudes en campagne électorale ou hors campagne face à des politiques,  des hauts fonctionnaires. Cela fait partie de la vie. Ces exemples sont plutôt rares. C’est la première fois que je suis confronté à un responsable d’un organe d’Etat qui organise sa victimisation de manière aussi biaisée. Et qui réussit à se mettre à dos autant de monde en même temps, malgré la tribune charitable qui lui est offerte en rebond.

Mais c’est votre affaire. La mienne, c’est celle de laver mon honneur jamais atteint à ce point par une posture qui pourrait regarder la justice.

 

(1) Copermo : comité interministériel de la performance et de la modernisation de l'offre de soins hospitaliers. 500 M d'euros promis par l'Etat sous condition : la  suppression de 598 postes et 174 lits.

 

Fin du blog Jour 20.

A demain. Peut-être.

Philippe RIVET

 

 

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