Transfuges

Les Républicains commencent à avoir un sérieux problèmes avec les migrants, ceux qui les quittent pour le FN. Le président des jeunes actifs passés avec armes et bagages chez la petite-fille Le Pen, dont il devient l'un des porte-parole, ne serait qu'un non événement ? La riposte LR est un peu courte. Car ce départ succède à plusieurs autres emblématiques, comme cet ancien adjoint d'Estrosi à Nice, ou d'autres secrétaire nationaux de l'ex-UMP.

Ce n'est pas encore l'hémorragie. Mais des signes inquiétants. Comme si certains finissaient par préférer l'original à la copie. Comme si la France ne se contentait plus de glisser à droite, mais vers l'extrême-droite.

A entendre désormais Sarkozy, le FN serait son véritable adversaire, dont il dénonce l'inhumanité. Mais qui est donc allé siphonner les voix du FN en 2007, et a récidivé, en vain, en 2012 ? Le cordon sanitaire paraît bien tardif.

Avec la constitution des listes, les mécontentements se font jour parmi les écartés, qui n'ont parfois pas démérité. Dans un climat idéologique ou règne la plus grande confusion, gare aux tentations d'un parti en quête de cadres de terrain.